Pour ANNIE , au temps des premières prospections
A utour des Musées prestigieux, Galeries des beaux quartiers, Marché de l’art contemporain, tu t’agites, proposes tes tableaux, tu fais part des nombreux compliments que l’on t’adresse sans cesse.
N égociatrice, tu le deviens soudain, tu t’affirmes, tu refuses, « on m’a proposé mieux », tu espères supplanter des peintres de renom, tu te dis « pourquoi pas » et tu repars en vain vers des espoirs nouveaux.
N ouveaux courriers, d’experts en compliments, en flatteries bien rodées, tu mords à l’hameçon d’un pêcheur d’expérience, quelques gentilles paroles et te voilà conquise « qui tente rien n’a rien, j’essaie une dernière fois ».
I intéressée par ce nouvel appel, tu distribues des cartes lors de vernissages, tu expliques les couleurs, la technique, tu serres des mains, tu souris et pour parfaire la griserie, tu bois une ou deux coupes d’un breuvage pétillant.
E ternelle petite sœur, continue, si ce mode de vie t’aide à respirer, souffle plus ample ; laisse les hameçons glisser sur la rivière, détourne ton regard des gens bien malhonnêtes et n’oublie pas, sœurette, quoiqu’on fasse ici-bas, nous sommes tous voués un jour, à l’oubli....
Loin de la rumeur des villes.
Paris, le 26 Novembre 2009 Danielle DARMON