AVEC DES SI
AVEC DES SI, tu t’en doutes bien, tout m’est permis, je n’hésiterai pas à t’emmener dans des lieux choisis avec soin, dans des jardins fleuris, les couleurs variées te donneront bonne mine et gommeront tes années…
ODE A L’AMOUR
Si j’étais un oiseau, j’aimerais être celui qui se cache dans ta gorge, qui chante tes mots, tes paroles, qui roucoule ...
Si j’étais le Bonheur, je m’installerais chez toi, confortablement. Savantes, nous le serions surement, toi avec ton savoir et moi avec mon instinct. Nous pourrions nous enrichir mutuellement.
Si j'étais une Salle de Concerts, j’aimerais bien que tu en sois le Chef d’orchestre qui guide l’unique musicienne que je suis. En levant ta baguette, tu dirigerais ma vie, tu ne m’épargnerais pas : doucement Danidar sur l’allegro, tu montes trop haut dans la joie, de la mesure Danidar, je comprends que tu sois euphorique… Enfin Danidar, ne sois pas si excessive, ne pleure pas en silence sur l’andante, pourquoi ces accents si déchirants, pourquoi penser à ton départ ? Concentre-toi sur la Musique, elle est ton meilleur remède.
SI la vie s’écoulait tout doucement comme une eau magique, une eau précieuse sur une paroi accidentée, je te dirais vite, mets tes « mains en coupe », serre bien tes doigts et bois à cette fontaine imaginaire, profitons de ce breuvage pour avoir un bel âge et jouir de cette nouvelle vie ; mais je crains, que par habitude, j’avance encore sans joie.
SI par malheur, un jour, on se fâche, si je ne sais pas comment te demander pardon, viens à mon secours, s’il te plaît, prend ma main et dis moi, ce n’est rien, regarde ce beau ciel bleu, allons nous promener, viens m’embrasser…
SI l’envie te prend de me quitter, tu le sais bien, mieux que quiconque, je ne suis pas armée pour l’accepter, je te l’ai dit très souvent, c’est impossible, ma vie ne tient qu’à travers toi, c’est ta présence qui en est le souffle, le reste n’a plus d’importance.
Ainsi va la vie, avec ses joies, ses chagrins et un miracle de temps en temps qui toilette mon horizon. Mon paysage devient rayonnant, les coins sombres s’estompent pour laisser la place au merveilleux que j’installe tout près de moi pour embellir ma vie. Et là, curieusement je change, tes paroles apaisantes se font miennes, ton rire devient mes fous rires…
Paris le 21 Septembre 2014
Danielle Darmon