AU-REVOIR !

4 janvier 2015

Depuis quelques jours une tempête souffle sur Paris. C’est une tempête extrêmement violente qui arrache les branches des arbres, les feuilles, qui sème la désolation sur son passage… elle me fait peur.

Je me mets à l’abri, malgré tout, mes pensées adoptent le tempo du dehors, elles se bousculent, elles drainent un cortège de nouvelles un peu compliquées, tristes, je n’arrive pas à les répertorier par ordre tragique, tant elles sont difficiles à accepter. Je ne suis pas, très à mon aise, je les reçois avec des pourquoi ? en essayant de comprendre.

Que faire, j’interroge les uns, les autres, « mais ce n’est rien ça va passer », je demande ,mais pourquoi cette tristesse sans raison ? On me dira surement pas sans raison, la raison tu la caches, j’arrête mon interrogatoire ...

Alors, je laisse tomber à terre mes questions, je reprends une marche plus tranquille, et je pense à toi. Ça m’amuse de me regarder dans le reflet d’un miroir, emmitouflée dans un gros manteau, luttant contre le vent, alors que je t’imagine en slip de bain bleu-marine, un liseré vert, jouant avec les petites vagues qui se disputent tes faveurs.

Tu es content maintenant, tu as du succès, que tu marches sur le sable fin où que tu plonges dans l’océan.

Allongé sur un transat, tu lis d’un air distrait et tu observes, les Sirènes, les dauphins qui font leur show devant toi ;

Pas une minute tu réalises d’avoir été la cause de ma tristesse, qui m’a gâché ton séjour là-bas : elle se dévoile en une phrase :

Tu es parti sans me dire « Au Revoir » !

- Je garde toujours un espoir en toutes choses, je positive à tout prix. Alors, commence la recherche d’une excuse, peut-être qu’au revoir ne signifie pas ce que je pense : « formule que l’on utilise pour saluer quelqu’un lorsqu’on le quitte »,

C’est exactement ça, donc j’ai vu juste !

- où bien, je me souviens, tu m’as dit au-revoir deux jours plus tôt, je cours chercher ton mail, mais je ne le vois pas,

- où alors, tu m’as dit, au-revoir c’est trop triste, on se dira Bonjour à mon départ …

Tiens, que fais-tu là mon Rêve ? Ce n’est pas ton heure habituelle ?

"Ah ! Que veux-tu, j’ai honte de t’avoir fait une farce aussi dure, j’ai cru bien faire, pour te distraire un peu, pour te faire rire, j’ai mélangé ton courrier. L’au-revoir que tu attends n’a plus sa raison d’être, le voyageur est rentré hier, il a défait ses bagages et il vient de s’apercevoir, qu’il est parti en oubliant l'Au-Revoir au fond de sa valise … "

Ne crains rien, je ne lui ferai aucun reproche, je me contenterai de l’accueillir avec un sourire,

« Tu as une mine superbe de chocolat au lait, je ne me suis pas aperçue de ton absence, tant j’étais occupée, puis-je t’offrir un café » ?