NOS MOYENS DE COMMUNICATIONS
Quand tu me téléphones, je ne peux plus parler, l’émotion est trop vive, la gorge soudain serrée ne laisse passer qu’un petit filet de voix. J’essaie de comprendre ce que tu me dis, je voudrais répliquer mais tes mots s’emballent dans ma tête et je n’ai rien compris.
J’ai envie de te dire ralentis, explique-moi STP, mais tu es déjà parti vers d’autres téléphones et je reste orpheline de toi.
Ce n’est pas formidable ce moyen, il me laisse sur ma faim !
Quand tu m’écris, c’est si rare vois-tu, ton nom sur mon écran prend toute la place, impossible de t’ignorer, de dire c’est une autre personne. Je sais que tu es unique, parmi tous les « Bien-Aimés » de la terre, je te reconnaitrai. Alors, je relis tes phrases, j’analyse, je décortique, je dis pourquoi ? Et je ne trouve pas d'explications à tes mots flous, imprécis, quand je voudrais qu’ils donnent un sens à ma vie.
Je me rattrape dans ma réponse, longue, élaborée, argumentée, la comprends-tu ?
Lorsque tu m’envoies un SMS, pour toi c’est l’extase ; tu écris proprement sur ce petit écran, tu deviens un ado, ça se passe en trois temps. Tout d’abord, le petit son discret m’interpelle, « il est là dans ta poche » ; puis lorsque j’ouvre le clapet, je ne me suis pas trompée, ton nom s’inscrit devant moi, familier ; et enfin ton message qu’on pourrait qualifier de banal pour les uns et délicieux pour moi, toujours trop court, je le relis deux ou trois fois ; c’est insupportable, si peu de mots pour exprimer ton attachement, ta tendresse, alors que j’aimerais lire un roman, qui s'étale sur mon écran.
Lorsque je dois te rencontrer, très rarement hélàs, c’est la grande panique, peur indescriptible, je réalise soudain mes kilos en trop, mes tenues sans aucun chic, mon sac, mes chaussures ... ; depuis si longtemps j’attends ce moment, je cours partout, S.V.P., faites-moi une jolie coupe, je veux être la plus belle, je veux l’étonner....
Et j’invente subitement un prétexte pour éviter la rencontre. Forcément, ce seront plus tard des larmes, qui me ramèneront vers mon écran ; là, tranquillement, je pourrai te dire le fond de mes pensées, je jetterai des brassées de fleurs pour en atténuer la vérité.
Si je rêve de toi c’est toujours dans l’angoisse, la peur que tu me dises, ça devient trop difficile, tu attends trop de moi, tu es une rêveuse, tu es une artiste installée sur ton nuage.. Je me réveille en nage, je cours relire ce que je t’ai écrit, je n’y vois que des paroles chaleureuses, des mots affectueux, mais jamais tes réponses, jamais ton avis pour me faire comprendre que mes mots te plaisent, qu’ils te réconfortent, qu’ils t’apprennent à nouveau à redevenir jeune pour que moi, je puisse être jeune, près de toi....
J’aurais aimé qu’il y eut entre nous un échange, mais certainement tu ne souhaites pas exprimer tes opinions, te découvrir, te dévoiler, de quoi as-tu peur ? Avec moi tu ne crains rien. Tu n’as pas compris, mon souhait le plus cher n’est pas un souhait, mais une ambition.
Celle de « t’installer dans mon cœur pour ne jamais te perdre ».
Paris, le 3 novembre 2012
Pour mon anniversaire
Gracias a la Vida!
Avec toute mon affection sincère
Danidar