GRAND frère
Quand je pense à toi, j’ai la tête qui tourne, comme si j’étais sur un manège. Naturellement ton nom s’impose, je ne sais pas pourquoi, je t’appelle Grand frère. Je pense toujours que tu vas me protéger, partager un pan de ton manteau avec moi ; te dire que tu es mon Grand frère alors que tu es bien plus jeune que moi, bizarre. Parfois tu traînes sur le chemin, moi je marche plus vite, j’avance, mais soudain inquiète, je me retourne, tu es là, tout près de moi.
Tu as beau être charmant, hélas tu as un caractère changeant comme un ciel couleur du temps, qui me tourmente bien souvent ; tu me caches tous tes secrets, tu te moques, tu ne crois pas à ma souffrance, lorsque tu me dis maintenant, sincèrement, je vais tout te dire. Méfiez-vous, c’est la phrase qui tue, qui vous donne l’espoir de savoir tout ce que vous attendez.
Je te l’ai déjà dit, je n’en crois pas un mot, de tes secrets dévoilés. C’est trop tard, le chagrin installé, va m’habiter pour longtemps. Ce chagrin qui vient me visiter si souvent, me donne envie de mourir.
Et pourtant tu es si gentil, si charmant, sincère, quand tu me racontes ton week end… du tonnerre de Dieu.
Ça sentait bon la vérité, pourtant.
Ce n’était pas possible que sur la plage de Cabourg, un temps radieux t’a ébloui, comme en plein été ;
Que tu aies couru une heure sur le sable..
Quel hasard, tu aurais rencontré un ami cher..
Incroyable, vous vous êtes régalé d’un Royal plateau de fruits de mer.
Et puis tranquillement, après déjeuner, vous auriez décidés d’aller faire des courses, de t’acheter des Baskets…
Alors Grand frère, dommage, je ne te croirai plus, si tu avais vraiment passé cette journée de rêve, immanquablement tu m’aurais dit, surtout à moi qui t’ai tout appris en matière d’élégance, tu m’aurais précisé…
la couleur de tes Baskets...
Paris, le 15/12/2014
Danidar